LEQUEUX Amédée Lucien

Morts pour la France du Mesnil-Théribus :

LEQUEUX Amédée Lucien (01/08/1885-28/03/1915)

• Amédée LEQUEUX est né le 1er août 1885 à 23h au Mesnil-Théribus.
• Son père Théophile, Joseph, Edouard LEQUEUX, 28 as, né le 26 avril 1857 à Jouy-sous-Thelle, et sa mère dame Amélie, Eugénie DAILLY, 24 ans, sont tous deux tabletiers.
• En 1906, Amédée LEQUEUX réside avec ses parents et ses dix frères et soeurs à Troussures, première maison au hameau du Bosquet, où il est tabletier, patron.
• Après le recensement de la classe de mobilisation 1905 du mois précédent, le dimanche 7 janvier 1906, les résultats sont affichés. Amédée LEQUEUX apprend que son numéro de matricule de recrutement est le n°1127. Il n'a plus qu'à attendre la convocation du Préfet de Beauvais pour participer au Conseil de Révision.
◦................Celui-ci se réunit dès le mois de février et constitue un moment important, à la fois pour les jeunes hommes et pour les municipalités locales. Dans certains chefs lieu du canton, la réception des membres du Conseil de Révision pouvait faire l'objet d'un cérémonial poussé: précédé de la fanfare, les membres du Conseil de Révision devancent les jeunes qu'ils vont examiner.
◦................En présence de M. LANGLOIS et des autres maires des communes concernées, Amédée LEQUEUX est le 34ième à passer devant le jury qui après examen de ses aptitudes physiques, décide de le classer dans la 1ère catégorie : il est Bon pour le service armé, avec le degré d'instruction générale 3.

• Le 9 octobre 1906, Amédée LEQUEUX est incorporé, matricule de corps n° 8003, comme soldat 2e classe, au 51e Régiment d'Infanterie (RI). Le 51e RI est un régiment qui comprend 3 400 hommes commandés par le colonel d'Harcourt. Le régiment est l'unité morale: il possède son histoire, sa devise, son drapeau. Ses deux casernes Watrin et Taupin, sont situées à Beauvais, pas loin du centre ville.
• Le 25 septembre 1908, il est envoyé en congé avec son Certificat de Bonne Conduite.
• Le 1er octobre 1908, il est passé dans la réserve de l'armée d'active.
• Boutonnier coupeur chez Lemaire Vallé, Amédée LEQUEUX épouse à Senots le 23 octobre 1908 Camille Blanche Ernestine DINOUART, née en 1886 à Breteuil, tabletière, boutonnière perceuse à son compte. Ils sont domiciliés au Mesnil-Théribus
• Il est noté résidant au Mesnil-Théribus le 23 février 1909.

• Le 16 mai 1911, Amédée LEQUEUX a une fille Lucie Camille (*).
• Le 4 juillet 1911, un avis favorable du Conseil Municipal du Mesnil-Théribus est accordé au soldat « réserviste Amédée LEQUEUX, qui doit accomplir en 1911 une période d'instruction militaire de 23 jours, afin qu'il obtienne le bénéfice de l'allocation (journalière) prévue aux termes de l'article 1er de la loi du 4 avril 1908, (…) considérant que le monsieur LEQUEUX subvient avec son unique salaire aux besoins de sa femme et de son enfant en bas âge, dépourvus de toutes ressources. »
• Du 26 août au 17 septembre 1911, il effectue sa période exercice au 51e RI.

• Le 10 mai 1913, Amédée LEQUEUX a un deuxième enfant, un fils Lucien Émile.
• Le 4 décembre 1913, nouvel avis favorable du Conseil Municipal : « pour la demande formulée par le réserviste LEQUEUX Amédée, appelé en 1914 à accomplir une période d'instruction de 17 jours et sollicitant le bénéfice de l'allocation journalière prévue par la loi en faveur des soutiens indispensables de famille (…) considérant que le réserviste LEQUEUX est marié, père de deux enfants en bas âge, qu'il n'a que son travail pour subvenir à leurs besoins.»
• Le 23 février, par note n°2 -195, mvt 2e Corps d'Armée, Amédée LEQUEUX est passé au 150e Régiment d'Infanterie (RI) du Colonel de Chéron, 80e Brigade (Bde) du Colonel de Féraudy, 40e Division (Div) du Général Hache, 6e Corps d'Armée (CA), IIIe Armée. Le 150e RI a pour devise '' par le fer quand le feu manque ''.

• 1914 … mois de juin au mois de juillet
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◦ Le 28 juin, l'assassinat de l'Archiduc héritier d'Autriche à Sarajevo fournit à l'Autriche et à l'Allemagne l'occasion qu'ils attendaient depuis longtemps.
◦ Le 5 juillet l'Allemagne annonce qu'elle aidera l'Autriche si la Russie entre en guerre.
◦ Le 13 juillet, la commission d'enquête mandatée par l'Autriche conclue que le gouvernement serbe n'est pas impliqué dans l'attentat.
◦ Le 23 juillet, malgré la réponse conciliante du Cabinet de Belgrade et les propositions de conférences formulées par l'Angleterre, l'Autriche envoie un ultimatum à la Serbie.
◦ Le 25 juillet, la Serbie mobilise son armée.
◦ Le 28 juillet, l'Autriche déclare la guerre à la Serbie et bombarde Belgrade dès le lendemain.
◦ Le 30 juillet, la Russie ne pouvant se permettre l'écrasement par l'Autriche de ses frères slaves, elle mobilise quelques uns de ses Corps d'Armée.
◦.............L'ordre de se conformer aux dispositions négérale de couverture est transmis à 21h, par message téléphoné par le Général Sarrail commandant le 6e Corps d'Armée.
◦.............Néanmoins les troupes de la 40e Div doivent se rendre sur leur emplacements avec leurs effectifs de paix, les chevaux nécessaires doivent être non pas réquisitionnés mais achetés ou loués. Cet ordre est transmis à Lérouville et Commercy par un officier d'État-Majour en automobile.
◦ Le 31 juillet, l'Allemagne répond à la Russie en mobilisant toute son armée et en envoyant un ultimatum à la Russie et à la France. À cette dernière, elle exige que la France se déclare neutre et qu'elle offre en gage la forteresse de Toul et celle de Verdun, conditions bien sûr inacceptables.
◦ Ce même jour 31 juillet, les troupes de couverture de la 40e Division d'Infanterie reçoivent l'ordre de se « rendre sur leurs emplacements avec leurs effectifs de paix, les chevaux nécessaires n'étant pas réquisitionnés mais achetés ou loués ». La 80e Bde quitte Saint-Mihiel vers la frontière, Beaumont, Seicheprey et Baussant.
◦............. Ce même jour la 80e Bde quitte Saint-Mihiel à 3h, et se dirige vers la frontière, Beaumont, Seicheprey et Baussant.
◦............. Le mouvement de la 40e Div sexécute sous la protection de la Cavalerie Divisionnaire du 12e régiment de Chasseurs en entier, et de deux groupes de couverture, l'un établi dès le temps de paix à Pont-à-Mousson, l'autre constitué par des éléments de la garnison de Saint-Mihiel et acheminé sur la région de Thiaucourt. Le 150e RI occupe le secteur entre Saint-Mihiel et Thiaucourt, pour en assurer la défense.

• 1914 … mois d'août...
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◦ Le 1er août, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie. La France et la Grande Bretagne mobilisent leur armée à leur tour.
◦.............Tandis que les réservistes regagnent Saint-Mihiel, le 150e RI organise défensivement la position de Saint Benoit en Woëvre.
◦ Le 2 août, l'Allemagne fait entrer ses troupes au Luxembourg et envoie un ultimatum à la Belgique, pour lui laisser le libre passage de ses troupes sur son sol. Ce même jour Amédée LEQUEUX se prépare à rejoindre son régiment.
◦ Le 3 août, l'Allemagne envahit la Belgique et déclare la guerre à la Serbie et à la France, par le biais de son ambassadeur Schoen, prétextant le survol de l'Allemagne et de la Belgique par des avions français.
◦............. Le Général commandant le 6e Corps d'Armée, prévient : « Relations diplomatiques rompues avec l'Allemagne. Tenez-vous sur vos gardes cette nuit en prévision d'une attaque possible».

◦ Enfin le 4 août, l'Angleterre riposte à la violation de la Belgique par une déclaration de guerre à l'Allemagne. C'est la conflagration générale !
◦............. Amédée LEQUEUX arrive à la caserne du 150e RI à Saint-Mihiel, chef lieu de la subdivision de son régiment, au milieu des grands bois des Hauts de Meuse. C'est là qu'il apprend la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France.
◦............. Le Régiment commandé par le Colonel Cheron, occupe ses cantonnements de Beaumont, Seicheprey et Saint-Baussard.
◦ Le 5 août, l'Autriche déclare la guerre à l'Empire russe.
◦............. Avec les derniers arrivés, la 40e Div est au complet. Le 150e RI comprend 54 officiers et 3076 hommes ; les vivres et les munitions sont au complet.
◦ Le 6 août, le royaume de Serbie déclare la guerre à l'Empire allemand.
◦............. Le lendemain, le Général Ruffey prend le commandement de la IIIe armée.
◦............. Le 150e RI commence avec l'aide d'un peloton du Génie au nord-est de Beaumont, un ouvrage particulièrement solide, battant la route Thiey → Beaumont et les débouchés des bois du Jury et de la Hazelle, 20km à l'est de Saint-Mihiel.
◦ Le 12 août, le France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Autriche. Tout le reste du mois, tous les autres pays se déclarent la guerre les uns aux autres.

• 1915 … mois de janvier et février....
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◦ Depuis le début de l'année 1915, la 80e Bde tient le secteur de la Gruerie, avec un régiment tout entier en ligne et un autre en réserve se relevant tous les 3 jours. C'est le cas du 150e RI qui est en première ligne dans le bois de la Gruerie; il tient le secteur de Bagatelle et combat durement dans les tranchées où attaques et contre-attaques se succèdent sans cesse.
◦ Le 10 février, Amédée LEQUEUX quitte le dépôt du Régiment, pour aller rejoindre le bataillon de marche du 150e RI, surnommé '' Régiment Bagatelle-Argonne'', suite à ces glorieux combats dans le Bois de la Gruerie. Il arrive à Rondchamp où les bataillons du régiment s'y reposent après les rudes épreuves des jours précédents dans le secteur du pavillon de Bagatelle.

◦ Le 13 février 1915, le 150e RI est en ligne depuis la veille et un de ses bataillon vient remplacer le bataillon Somment du 155e RI, anéanti dans les combats du 20 janvier dans le secteur de Bagatelle. Amédée LEQUEUX est de ceux-là: il change donc de régiment et fait partie dorénavant du 155e RI avec pour n° de corps 017532. Le 155e RI est commandé par le Lieutenant-Colonel Emmanuel de Mac-Mahon, fils cadet du maréchal de même nom. Il fait partie de la 79e Bde du Colonel Fonville, 40e Div, 32c CA, IIIe Armée commandée par le Général Sarrail.
◦............. Ce 13 février, l'ennemi s'active sur Bagatelle; mais ses efforts sont entravés par les mitrailleuses et les bombes françaises, ce qui permet aux travaux d'amélioration des ouvrages de se poursuivre.
◦..............Les nuits de ce mois de février se passent sans incident notoire. Pendant la journée, l'ennemi bombarde Vienne-le-Château ; en réponse l'artillerie de campagne de la 40e Div canonne les tranchées allemandes.

◦ Le 14 février Amédée LEQUEUX est envoyé au front sur le secteur de Bagatelle; la matinée est assez calme, malgré quelques fusillades. À 15h20, des rafales de 105 allemandes tombent sur Vienne-le-Château.
◦ Le 15 février dans le secteur ouest, les mortiers de tranchée Cellerier et les mitrailleuses du 155e RI ripostent aux bombes et obus allemands. Le mortier Cellerier est fabriqué à partir d'un obus allemand de 77 mm non explosé. Dans le secteur Est, ce sont les nouveaux mortiers Duchêne de 58mm avec une portée de 350 à 600 mètres qui réduisent au silence des tirs de minenwerfer ainsi que deux mitrailleuses .

◦ Dans la nuit du 16 février, une sape ennemi dirigée contre l'ouvrage de Bagatelle est détruite à coups de grenades.
◦ Le 17 février, un coup de main est tenté par deux Compagnies du 79e RI, devant l'ouvrage Central de Bagatelle. Mais la vigilance de l'ennemi empêche de pouvoir pénétrer dans leurs tranchées.
◦ Le 18 février, l'artillerie lourde poursuit ses tirs sur les cantonnements ennemis. Un autre coup de main tenté sur le blockhaus N°1 devant Bagatelle échoue également face à la vigilance de l'ennemi. Par contre vers 9h, un camouflet ( une contre-mine ne produisant pas d'entonnoir) réussit à détruire toute une sape ennemie, ensevelissant les mineurs. Les relèves continuent entre le 154e et 155e régulièrement tous les trois jours, de la première ligne à la zone de demi-repos à Vienne-le-Château et Moiremont.

• 1915 … mois de mars …
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◦ Dans la nuit du 3 mars, l'ennemi fait sauter une des sapes françaises au secteur Est. À 4h30, une section du 155e RI réplique en lançant des grenades dans les tranchées ennemies, causant des dégâts à 130 mètres en avant du labyrinthe Central. À 7h30, une attaque ennemie dans le boyau qui conduit à l'ancien blockhaus N°1 en avant de Bagatelle, a été repoussé.
◦ Le 4 mars, pendant la nuit l'ennemi lance un grand nombre de fusées, prélude à une attaque. Un camouflet français est mis à feu en avant de Bagatelle. Vers 10h, l'artillerie allemande se déchaine sur les bataillons du 155e RI. À 11h, l'ennemi se lance à coup de pétards et de bombes dans le boyau Sarrola ; il pénètre dans Bagatelle. Une contre-attaque de nuit parvient à regagner la majorité du terrain perdu, laissant malgré tout les Allemands maître d'une vingtaine de mètres. Le 155e RI est relevé par le 154e RI, jusqu'au 8 mars.

◦ Le 9 mars à 10h, Bagatelle et le boyau Sarrola sont fortement bombardés et mitraillés, permettant aux Allemands de pénétrer dans la tranchée de Bagatelle. Une contre-attaque à la baïonnette et à coups de pétards ne parvient pas à venir à bout de l'ennemi qui conserve environ 30 mètres. Alors que Bagatelle fait l'objet d'un bombardement ennemi incessant, les mortiers français enrayent l'arrivée des réserves allemandes qui venaient par un boyau de raccordement vers le boyau Sarrola.
◦ Dans la nuit du 9 au 10 mars, les bataillons du 155e RI sont violemment bombardés sur Bagatelle, secteur F,G et H . Le 155e RI réplique en lançant une pluie de pétards au delà des barrages qui séparent les belligérants. Dans le secteur O, les reconnaissances parviennent à reboucher ou à bouleverser des fractions de tranchées non gardées par l'ennemi, ou à lui jeter des grenades.
◦ le 10 mars, les tirs des engins de tranchées pleuvent des deux côtés sur tout le front. À Bagatelle une tentative, pour reprendre la portion de tranchée occupée par les Allemands à l'entrée du boyau Sarrola, échoue. Le 155e RI est relevé par le 154e RI, et se repose en se mettant en réserve jusqu'au 14 mars.

◦ Dans la journée du 14 mars, alors que le Lieutenant-Colonel DELARCHE est nommé Commandant du 155e RI, ce dernier répond aux tirs de l'artillerie ennemie par des tirs précis des engins de tranchée. Au début de l'après-midi, l'ennemi lance sur Bagatelle de très grosses boites à mitraille sur la portion de tranchée de première ligne voisine de la sape J et réussit à démolir le parapet de protection de la tranchée. L'artillerie du régiment réplique, appuyée par des obus de mortier Cellerier.

◦ Le 15 mars, toute la ligne de front a été bombardée par les Allemands. À Bagatelle, des bombes de minenwerfer réussissent à démolir un barrage (un mur qui obstrue une tranchée).
▪............Les engins de tranchée du 155e RI répliquent en crachant leurs bombes. Elles «  se déplacent dans l'air à la manière d'une torpille volante. On les voit véritablement arriver, tellement leur vitesse est réduite ».
◦............Avec trois explosions de mines par jour en moyenne, les soldats « finissent par avoir toujours l'impression de voir la terre s'ouvrir sous leurs pas ».

◦ Dans la nuit du 15 au 16 mars, le régiment poursuit les travaux à Bagatelle en construisant quatre abris d'observation. Dans la journée, alors qu'il y a peu d'activité, le 155e RI est relevé par le 154e RI jusqu'au 19 mars.
◦ Dans la journée du 19 mars, les tirs de l'ennemi ne cessent pas. À Bagatelle, dès 16h30, une nouvelle tentative est faite pour reprendre la portion de tranchée et le boyau Sarrola perdus, mais en vain.
◦ Le 20 mars, des avions ennemis repèrent les batteries de tirs françaises, permettant à l'artillerie allemande d'ajuster ses tirs. Ils ne touchent heureusement que deux fausses batteries entre Vienne-le-Château et Vienne-la-Ville. Des avions français survolent à leur tour les lignes allemandes et repèrent les batteries de tirs ennemis récemment déplacées.

◦ Le 22 mars entre 5h et 17h, un semblant d'attaque allemande avec jet de grenades se produit devant Bagatelle. La véritable attaque a lieu plus tard de 11h40 à 13h40, mais elle est repoussée par les Français.
◦ Le 25 mars à 6h, le 155e RI relève le 154e RI. La 4e Cie observe de nouveaux travaux allemands au labyrinthe Labordère: ils construisent une tranchée parallèle juste en face à environ 100m. Dans la journée, la forte pression des Allemands sur Bagatelle, occasionne des attaques et contre-attaques qui laissent vers 21h30 la situation inchangée.
◦ Le 26 mars, les hommes travaillent à réparer les dégâts causés aux tranchées par le bombardement et à la création de pare-éclats et d'abris. De jour en jour, les engins de tranchée du Régiment s'activent de plus en plus.

◦ Dans la nuit du 26 au 27 mars vers 23h, des bombes et pétards sont lancés de part et d'autre. Dans la journée, au secteur Ouest, les engins de tranchée français parviennent à arrêter le lancement de bombes de l'ennemi et l'empêchent de travailler. Les travaux d'amélioration des tranchées et des barrages sur Bagatelle se poursuivent. L'artillerie ennemi envoie quelques obus sur le pavillon de Bagatelle, ce qui fait répliquer l'artillerie française.

◦ Dans la nuit du 27 au 28 mars, une petite attaque est lancée par le Régiment sur la partie ouest de la portion de tranchée de Bagatelle occupée par les Allemands.
▪............Une vingtaine d'hommes se glissent en rampant sur le bord de la tranchée jusqu'au barrage allemand. Les premiers sautent dans la tranchée allemande, mais le jet de nombreuses bombes blessant une dizaine d'hommes fait reculer la petite colonne.
▪............Par ailleurs, au secteur Ouest, un tir de bombes et de mortier Cellerier est déclenché dans la matinée en réponse à quelques bombes ennemies en avant du sous-secteur de gauche.
▪............Dans l'après-midi, un tir d'efficacité de l'Artillerie française vise des travailleurs allemands sur une tranchée où se trouve une mitrailleuse et un petit poste en avant de B.
▪............Des tirs de 105 tombent sur Bagatelle en arrière des tranchées aux environs de la sape J. Un tir de grosses bombes allemandes est arrêté par une réplique de l'Artillerie française. De son côté l'Artillerie de Campagne effectue un tir sur une colonne ennemie signalée sur la route de Vienne-le-Château → Binarville; puis sur un ouvrage en avant du secteur A.
▪............L'artillerie lourde française tire sur un important convoi sur la route de Binarville, jetant le plus grand désordre.
• Alors que le 155e Ri est relevé par le 154e RI dans la nuit du 28 au 29 mars, après de violentes attaques et contre-attaques, Amédée LEQUEUX est déclaré «tué à l'ennemi», ce dimanche 28 mars 1915, au Bois de la Gruerie.

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• l'avis officiel du 13 avril 1915, confirme le décès.
• Le Jugement est rendu le 22 novembre 1917 par le Tribunal Civil de Beauvais qui « déclare constant le décès d'Amédée LEQUEUX, où siégeaient et ont opiné : Messieurs Garnier, juge au tribunal Civil de Laon, faisant fonction de président, délégué à cet effet conformément à loi du 5 août 1914, Gand, juge de paix faisant fonction de juge, conformément à la loi précitée, Gilles, avocat, appelé pour compléter le tribunal pour l’empêchement du titulaire, et en présence de Monsieur le Substitut du Procureur de la République, assisté de maître Leclecq, commis greffier. Il résulte des pièces communiquées par Monsieur le Ministre de la Guerre que les renseignements ne laissent aucun doute sur la réalité du décès du susnommé ».
• déclaré « Mort pour la France ».
• Inhumé à ?
• Transcrit au Mesnil-Théribus le 12 décembre 1917. L'acte n°19 est enregistré par Jules Théosime Langlois, maire du Mesnil-Théribus.
• Nota (*) : elle est ''adopté par la Nation en vertu d'un jugement rendu le 11 décembre 1918 par le tribunal civil de Beauvais'' et transcrit au Mesnil-Théribus le 20 février 1920.

fin