Morts pour la France 1914-1918 du Mesnil-Théribus :
BOULANGER Georges Germain : (30/11/1890 – 31/08/1914).
• Georges BOULANGER est né à midi le 30 novembre 1890 au Mesnil-Théribus dans la 5e maison de la rue de la Cité Lemaire-Vallé;
• Son père Désiré, Germain BOULANGER est natif de Fresneaux-Montchevreuil, et exerce le métier de teinturier en boutons chez Coëffier Mélès à Fresneaux. Sa mère Léontine CHOQUET est native de Fresneaux-Montchevreuil, et elle est boutonnière encarteuse à son compte.
• Georges BOULANGER est célibataire et commis boucher au Mesnil-Théribus, quand au mois de janvier 1911, il fait l'objet du recensement annuel des jeunes du canton. On lui attribue le numéro d'ordre n° 431 qui devient son matricule de recrutement militaire. Ce numéro va l'identifier et le suivre tout le long de son parcours militaire. Il fait désormais partie du groupe des conscrits de la classe 1910, tous ceux nés la même année que lui et inscrits sur la même liste de recensement cantonale. Les conscrits sont unis par une solidarité nouvelle, celle de l’âge, qui supplante, le temps des obligations militaires, les distinctions politiques, sociales ou religieuses. L’épreuve commune du service militaire ne s’oublie pas. Un lien affectif demeure bien des années plus tard.
• Au Conseil de Révision qui a lieu au chef lieu du canton fin février 1911, Georges BOULANGER tire le n°59 sur la liste du tirage d'Auneuil. Ce numéro a moins d'importance qu'en 1905, depuis que la loi du 21 mars 1905 a supprimé le tirage au sort, et ramené le service militaire obligatoire à deux ans pour tous.
• L'examen de ses aptitudes physiques, au cours du Conseil de Révision, amène celui-ci à classer Georges BOULANGER dans la première partie de la liste. Il est donc Bon pour le service armé : il ne sera pas la victime éventuelle de la moquerie populaire puisqu’il est reconnu comme étant dans la ''norme'', il fait partie des Hommes.
• Le Conseil de Révision a évalué le niveau d'instruction de Georges BOULANGER et estimé qu'il a une instruction primaire plus élevée que savoir lire et écrire : on lui attribue par conséquent le degré d'instruction 3.
• Le 9 octobre 1911, Georges BOULANGER reçoit son affectation, et il est incorporé, comme soldat 2e classe au 128e Régiment d'Infanterie d'active dont le quartier général est à Amiens.
• Le 15 octobre 1912, désireux de passer un jour caporal, il demande et obtient de passer soldat 1ère classe, qui n'est pas un grade de l'armée française mais une distinction attribuée aux hommes du rang. Il est maintenu sous les drapeaux par application de l'article 33 de la loi du 21 mars 1905.
• Le 8 novembre 1913, il passe dans la réserve de l'armée active, avec son Certificat de bonne conduite accordé.
• 1914 … mois d'août...
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◦ « (*) Dans l'après-midi du samedi 2 août 1914, le garde-champêtre annonce à son de caisse la nouvelle que tout le monde redoutait : la proclamation de la mobilisation générale. Pendant que le garde-champêtre Aristide Falaise hurle son avis, M le maire Juste Langlois, envoie le cantonnier placarder les ordres de mobilisation générale et de réquisition frappés des deux drapeaux croisés, partout, sur les portes des granges, sur les pignons des maisons, sur les mures des fermes. Il est impossible de ne pas connaître la nouvelle.
La mobilisation générale est décrétée pour la première heure du dimanche 2 août. Tous les réservistes et les gars de l'active doivent se présenter le lendemain matin à leur affectation. Sur les fascicules militaires est précisé que le départ se fera '' de suite et sans délai ''. Ceux des anciennes classes doivent rejoindre les territoriaux afin de soutenir depuis l'arrière l'effort des divisions combattantes. Tous ou presque, croient dur comme fer à la brièveté de ce trafalgar. Il est impensable que la situation s'éternise. ''Faut point trop de tracasser, disent les hommes en se recouchant. Nos femmes devront certainement moissonner sans nous, et c'est bien dommage, mais aux vendanges, pour sûr, on sera de retour !''.
Et puis quoi, la mobilisation ne signifie tout de même pas la guerre. On allait moucher les Prussiens en trois coups de cuiller à pot, vous verrez ! Tous les gens le croient. On aura tôt fait d'infliger une bonne leçon à cet épouvantail de Guillaume ; on aura tôt fait de lui couper les moustaches. Après cette juste revanche, on reviendra gentiment au village. Un casse-pipe bon enfant en quelque sorte. Un peu comme lorsque Guignol s'amuse à rosser ce balourd de gendarme...
Après les adieux du 2 août, Georges BOULANGER et ses camarades mobilisés du 128e RI, Alexandre Murier, Romain Marie, Octave Pierra, sont convaincus que cette fois-ci est la ''der des der''. L'abcès crevé et le Kaiser ratiboisé, les hommes n'auront plus jamais envie de s'entre-tuer.
° Le lundi 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France à 18h15. Elle prend pour prétexte une série de violations de frontières et un faux bombardement le jour même d'une ligne de chemin de fer aux environs de Nuremberg par un avion français. Ce même jour Georges BOULANGER arrive via Beauvais et Amiens à la caserne du 128e RI à Abbeville où est caserné son Régiment.
◦ Georges BOULANGER est intégré dans la 9e Compagnie (**) (Cie) commandée par le Capitaine Germain, 3e Bataillon (Btn) commandé par le Chef de Bataillon Souty, du 128e Régiment d'Infanterie (RI) commandé par le Colonel Lorillard, 5e Brigade d’Infanterie (Bde) commandée par le Général Deffontaines, 3e Division d'Infanterie (Div) commandée par le Général Regnault, 2e Corps d'Armée (CA) commandé par le Général Gérard, Ve Armée.
◦ Il reçoit son équipement de soldat d'un poids de 8,3 kg: un pantalon et un képi (modèle 1884) rouge-garance, une capote modèle 1877, gris de fer bleuté fermée par deux rangs de boutons, un pantalon enserré aux mollets par des guêtres en cuir, des brodequins en cuir à semelles cloutées. Au ceinturon il porte trois cartouchières et la baïonnette dans son fourreau. Un havresac et une musette complètent l’équipement. Avec son fusil, Georges BOULANGER porte 12,7 kg.
◦ Le déploiement des Armées françaises se fait conformément au Plan XVII du général Joffre, chef d'État-Major général. Ce Plan XVII, le 17e depuis la guerre de 1870, ne fait pas l'unanimité parmi les généraux ; en particulier le général Lanrezac, commandant la Ve Armée, connu pour son esprit critique. La Ve Armée a pour mission de surveiller la frontière belge dans le massif ardennais entre Hirson et Dun-sur-Meuse.
◦ Le mercredi 5 août, le 3e Btn quitte sa garnison et part d'Abbeville à 7h50. Georges BOULANGER est ainsi transporté en chemin de fer jusqu'à Dun-sur-Meuse où il arrive à minuit. Il cantonne à Milly.
◦ Le 7 août, les Compagnies manœuvrent à proximité des cantonnements pour établir la reprise en mains des réservistes et la cohésion de l'encadrement. Des théories sont prescrites sur le concours à prêter au service de renseignements, relations avec les prisonniers, déserteurs, espions, habitants, etc.
◦ Le 8 août, le 128e RI quitte son cantonnement à partir de 12h pour aller à Baâlon. La Ve Armée est chargée de remonter vers Charleroi afin de s'opposer à la IIe Armée allemande Bülow. Le 2e CA, lui doit rester sur place pour servir de couverture à la IVe Armée française qui est face à la IVe Armée allemande Wurtenberg. Aussi le 128e RI passe-t-il également sous le commandement du Général de Langle de Cary de la IVe Armée.
◦ Le 9 août, l'ordre est donné de se porter vers le sud-est. Le 128e RI entreprend une marche pénible sous une chaleur accablante. La consigne est donné d'établir une très forte position sur la ligne générale Ecurey –> Brandeville, formant une tête de pont en avant de la Meuse pour les autres Corps d'Armée de la IVe Armée. Le 3e Btn est affecté au secteur de Brandeville où dès le lendemain il s'occupe de l'organisation défensive du lieu. C'est sous une chaleur étouffante que Georges BOULANGER participe à ces travaux de la mise en défense de Brandeville.
◦ Le 20 août, l'ordre est reçu d'aller à Han-lès-Juvigny et Juvigny. Le lendemain, Georges BOULANGER arrive à Han-lès-Juvigny à 5h mais en repart pour accompagner l'Artillerie du Corps à Vigneul-sous-Montmédy.
◦ Le 22 août, il fait toujours beau temps, le 128e RI remonte vers la Belgique encadrant l'Artillerie du Régiment et va se lancer dans la bataille des Ardennes. Il passe par Vigneul, Montmédy, Petit Verneuil, Thonne-la-Long, Meix-devant-Virton. La marche est pénible, avec des à-coups incessants, et des arrêts prolongés.
▪.............À 10h, à Sommethonne, à proximité de la frontière belge, on entend nettement la canonnade. On apprend que la 6e Bde aurait été attaquée vers Villers-la-Loue.
▪............ À 14h, le 128e RI reçoit l'ordre de se porter vers la ferme du Hayon. Le 3e Btn de Souty est en 2e Ligne, sous le feu de l'artillerie allemande. Le Général Régnault donne l'ordre de marcher sur Meix-devant-Virton.
▪............ À 14h30, le Colonel Lorillard, envoie son bataillon de droite sur Meix-devant-Virton, de manière à déborder la droite présumée de l'ennemi. Le mouvement est amorcé, Le Régiment dépasse la position d'artillerie de la cote 315, puis il reçoit l'ordre de se diriger vers Robelmont. Avec l'arrivée du 51e RI, Meix-devant-Virton, abordé de plusieurs côté, ne peut que tomber, d'autant plus que l'infanterie peut se glisser dans de multiples ravins boisés.
▪.............Il est 15h30 quand Georges BOULANGER et ses camarades de la 9e Cie réussissent à s'emparer de ce village; ils n'ont eu affaire qu'à de la cavalerie ennemie qu'ils repoussent aisément. C'est le premier combat mené par Georges BOULANGER. À ce moment le Général Régnault change d'objectif qui est de tenter une contre-attaque sur Robelmont.
▪............. Vu la situation extrêmement périlleuse des Français, le commandant en chef, le Maréchal Joffre, juge le repli nécessaire. À Lille, le commandant Franchet d’Espérey qui commande la première région militaire a reçu l’ordre de se replier vers le sud. Toutes l’Armée Française disposée de Verdun à l’Alsace s’apprête à faire de même. Seul le Général Deffontaines de la 5e Bde, reçoit la mission de se porter vers l’ennemi, et d’avancer vers Verdun. La mission du Général est plus que périlleuse.
▪.............. À 16h, le Général Deffontaines qui suivait alors le 128e RI, est en tête de ses troupes quand un obus éclate près de lui. Il est blessé à la tête et fait passer le commandement des troupes assaillantes au Colonel Lorillard. Le Général Deffontaines alors le plus jeune général de l'Armée, mourra de ses blessures le 26 août à l'hôpital de Reims. Ce fut un deuil national, prélude à quatre années de massacre.
▪..............Le 128e RI poursuit son chemin et ses trois bataillons sont descendus dans la dépression de la Chevratte et s’alignent sur la voie ferrée. Le Général Régnault observe le repli des Allemands vers Robelmont.. Les Allemands commencent à sortir des bois au nord-ouest de Meix-devant-Virton, menaçant le flanc gauche et les arrières du 128e RI . Les troupes d’artillerie, menacées d’être prises à revers, se replient sur le chemin de crête qui va de la cote 315 à la route de Sommethonne. Le Général Régnault décide aussitôt de demander au Général commandant le 2e CA, d’envoyer d’urgence le 72e RI à la ferme du Hayon afin d’enrayer la contre-offensive allemande. En fait, les Allemands n’avaient aucune force sérieuse de ce côté ; le gros de leurs troupes étant dans les bois de Robelmont et vers Bellefontaine, nettement plus au nord.
▪............ À 16h30, le 128e RI marche à l'attaque de Robelmont appuyé par son artillerie. C'est précisément à ce moment-là que la grosse artillerie ennemie entame un tir systématique contre la cuvette au sud de Meix-devant-Virton, incendiant les dernières maisons du village mais ne produisant heureusement que peu de pertes aux troupes assaillantes qui sont les plus rapprochées de Robelmont. Les Français sont surpris par la puissance de feu des Allemands et le désarroi qui s'empare des troupes. Sur l'ordre du Général Régnault, le 128e RI doit néanmoins se replier sur la ferme du Hayon à la nuit tombante. La journée se solde par 8 tués, 30 blessés et 3 disparus.
◦ Le 23 août, le brouillard intense de la matinée laisse place à un beau soleil. Le 3e Btn de Georges BOULANGER est mis à la disposition du Général Carré, commandant la 6e Bde, pour tenir le front Meix-devant-Virton -> Villers-la-Loue, se reliant à droite avec le 51e RI. Malgré le duel d'artillerie sans grand effet apparent, la journée se passe sans attaque de l'ennemi, mais le Régiment a subi des pertes avec 24 blessés et 2 disparus.
▪........... '' L’offensive de flanc voulue par Joffre contre les armées allemandes défilant d’est en ouest a fait long feu : elle a été entreprise trop tard, les IVe et Ve armées allemandes ayant déjà entrepris leur conversion vers le Sud. Les combats, dont celui de Virton, seront des combats de rencontre. Le terrain de l’Ardenne, évité dans le passé par les généraux car trop difficile, se prête peu à des mouvements offensifs coordonnés et de grande envergure.''
▪.......... Dès 6h du matin, les Allemands se sont emparés des hauteurs de Bellevue et de Robelmont, deux localités qui surplombent la région et offrent de superbes positions défensives. Les régiments français seront engagés vainement contre un adversaire retranché et disposant d’une supériorité en artillerie. Le résultat ne s’est pas fait attendre : côté français 5000 morts, blessés et disparus, contre 750 du côté allemand. Suite à ces combats indécis, les IIIe et IVe armées françaises vont entamer un mouvement de retraite.
◦ Le 24 août, le 128e RI commence son repli dès le lever du jour sur la position de Sommethone, au poste de douane. Le mouvement n'est pas inquiété par l'ennemi. Georges BOULANGER bivouaque à un km au nord de Thonne-la-Long.
◦ Le 25 août, le 128e RI reçoit à 14h l'ordre de se replier par Montmédy et Vigneul sur le village de Baâlon où il va passer la nuit au bivouac. Le repli est un peu désordonné : erreur de route, difficulté pour monter la cote de Frenois, route encombrée sur la départementale 17. Georges BOULANGER et ses camarades de la 5e Bde doivent tenir la droite de la position du bois de Chesnois. Le 128e RI arrive sur le terrain à 21h. Deux heures plus tard, toutes les troupes sont en alerte générale.
◦ Le 26 août, le Régiment alerté quitte le bivouac à 3h30 et reçoit l'ordre de se replier par Mouzay et emprunter ensuite un pont de bateau jeté sur la Meuse à 1km en aval de Mouzay. Le 128e RI est en tête avec la Brigade et va se reposer au nord de Halles.
◦ Le 27 août à 9h, les Allemands ont passé la Meuse à Cesse et une de leur colonne allemande apparaît vers Sassey-sur-Meuse, venant de la côte Saint-Germain. Le Régiment passe la journée sur ses emplacements.
◦ Le 28 août, le 128e RI reçoit vers 14h l'ordre de se replier et d'aller passer la nuit en cantonnement d'alerte à Champy.
◦ Le 29 aout, le Régiment est alerté à 0h30 et se met en route à 1h50; il se dirige par Nouart et Buzancy sur Thénorgues où il stationne en cantonnement d'alerte.
◦ Le 30 août, Georges BOULANGER quitte Thénorgues avec le 3e Btn vers 9h. Les 2e et 3e Btn vont mettre en état de défense la position de la Malmaison, puis à 15h, ils sont dirigés sur Autruche.
◦ Le 31 août, le 2e et 3e Btn sont alertés à 2h45 et se portent aussitôt sur le village de Fontenay où ils arrivent vers 4h.
▪.......... Ils ont pour mission de former avec un groupe d'Artillerie du 42e RI et un peloton du 19e Chasseurs à Cheval un détachement en flanc garde de droite du Corps Colonial qui doit prendre l'offensive face au nord. Ce détachement doit établir en outre la liaison entre le Corps Colonial et l'Armée à droite. Précédés du peloton de Cavalerie, les deux bataillons arrivent à Fontenay vers 4h00.
▪.......... Là, un nouvel ordre avise le Colonel commandant le détachement que l'Armée qu'il doit couvrir à gauche ne commencera son mouvement en avant qu'à 7h. Le groupe d'Artillerie du 42e RI avisé du nouvel ordre avant son départ du cantonnement ne rejoindra le détachement que vers 8h. Cependant, les deux Bataillons vont prendre une position d'attente à l'ouest de Fontenay au sud de la cote 220 à 4h30.
▪..........Vers 5h, les deux Bataillons reçoivent une violente canonnade venant de la direction de l'est.
▪.......... À 7h, le combat s'engage face à St Pierremont où est signalé une infanterie ennemie. Le Colonel Lorillard est blessé au bras gauche d'un shrapnell à 7h30. Il remet alors le commandement du détachement au Commandant Roux du 2e Btn et lui prescrit d'interdire à l'infanterie allemande l'accès de la position de Fontenay .
▪.......... Un shrapnel est un obus qui contient 250 balles de plomb durcies à l'antimoine et enrobées d'une résine. L'obus explose au sol ou en l'air et couvre une zone de 200 mètres sur 20.
▪.......... Les 2e et 3e Btns soutiennent avec leurs propres moyens jusqu'à 9h une attaque d'infanterie ennemie puissamment secondée par une canonnade intense. Ils recherchent en vain à droite la liaison avec le 1er Btn du 51e RI qui s'est replié de Fontenay dans la direction des Trois Fontaines.
▪.......... À 9h, l'Artillerie du 42e RI soutient la défense de Fontenay. Le combat continue aux abords du village jusqu'à 11h. Les pertes en officiers et en hommes sont nombreuses.
▪ À 11h, les deux Bataillons très éprouvés et ne recevant aucun appui de l'infanterie voisine, sont obligés de décrocher pour ne pas être encerclés. Ils se replient sur Harricourt et Briquenay.
▪.......... Vers 13h, le tir systématique de la grosse artillerie allemande entraine la retraite du 128e RI et du 51e RI, malgré que le 1er Btn du 128e RI soit parvenu à se maintenir devant Fontenoy. À la nuit, les 2 Bataillons engagés du 128e RI vont se reformer à Verpel. (***)
▪.......... Les pertes du 128e RI de cette journée du lundi 31 août 1914 sont de 18 tués, 356 blessés et 22 disparus. Parmi les disparus, on comptera Georges BOULANGER 24 ans, comme le relève son registre matricule.
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• Georges BOULANGER est déclaré « Mort pour la France ».
• Le jugement rendu le 18 juin 1920. à Beauvais précise: « le Tribunal civil de Beauvais déclare constant le décès de BOULANGER Georges Germain».
• L'acte de décès n° 20 est transcrit au Mesnil-Théribus le 24 juillet 1920.
• L'avis ministériel du 23 octobre 1920 confirme le décès.
• Apparemment retrouvé, son corps fut inhumé successivement à trois endroits différents: dans un premier temps à Saint Pierremont (Ardennes), puis transféré le 26 novembre 1920 au cimetière militaire de Buzancy (Ardennes), tombe n°27. Le 16 novembre 1921 son corps est transporté par le train n° 410 au Mesnil-Théribus et inhumé au cimetière, n° plan 130, n° concession SP, concession demandée le 17 décembre 1920 par Désiré BOULANGER, son père. l'emplacement situé le long du mur Sud.
• Nota (*) : texte inspiré de « Ils sont partis en chantant » de Gérard Boutet, éd Jean Cyrille Godefroy.
• Nota (**) d'après le registre matricule militaire
• Nota (***) : Alors que Verdun sera la bataille des ''soldats enterrés'', la bataille de Fontenoy est celle des ''hommes debout''. Les chefs s'y comportèrent comme au XIXe siècle, chargeant à la tête de ses hommes, avec casoar et gants blancs; d'où les 100 000 pertes par mois pour cette fin 1914.
fin.