Morts pour la France du Mesnil-Théribus :
FICHEUX Eugène Émile, (03/11/1893-15/03/1915).
• Eugène, Émile FICHEUX est né aux Horgnes, un hameau de Jouy-sous-Thelle, le vendredi 3 novembre 1893.
• Il est le fils de Séraphin FICHEUX, tabletier et de Philomène, Marie-Joseph PRUDHOMME, domiciliés à Jouy-sous-Thelle
• Le 9 août 1913, il épouse Juliette Alphonsine SÉNÉCHAL, tabletière, 18 ans, née à Tirmont; ses parents sont tabletiers au Mesnil-Théribus. Juliette est la sœur d'Henri Sénéchal.
• Eugène FICHEUX est lui aussi tabletier et le couple a élu domicile au Haut-Mesnil.
• Au mois de janvier 1913, il est le 148ème sur la liste de recensement, c'est pourquoi son numéro de matricule du recrutement est le n°148 qui sera reporté en tête sur son registre matricule militaire.
• Au mois de février1913, il passe le Conseil de Révision, n° 35 de la liste du canton d'Auneuil. Depuis 1905, ce chiffre n'est plus un objet de stress pour le conscrit, il ne sert plus qu'à définir l'ordre de passage pour la suite des épreuves du Conseil de Révision.
• Le Conseil de Révision classe Eugène FICHEUX dans la 5ème partie de la liste, suivant l'article 18 qui précise : ''hommes inclus dans la 3e catégorie d'aptitudes physiques'', ayant une ''constitution physique trop faible nécessitant un ajournement''. Le motif invoqué pour Eugène FICHEUX est ''Ajourné en 1913. Arthrite traumatique du genou gauche''.
• Le 3 novembre 1913, le Conseil Municipal émet un avis favorable à la demande d'Eugène FICHEUX, « conscrit de la classe 1913, qui sollicite le bénéfice d'une allocation journalière prévue par la loi en faveur des soutiens indispensables de famille. (…) considérant que ce jeune homme est marié, que sa femme est sur le point d'être mère ».
• Après la naissance d'une fille, Lucienne Yvonne FICHEUX le 28 février 1914, Eugène FICHEUX écrit à M. Langlois, maire du Mesnil-Théribus ; d'où la délibération n° 29 du Conseil Municipal : « M. le Maire donne lecture d'une lettre de M. FICHEUX, conscrit de la classe 1913, qui doit partir au régiment à l’automne prochain et sollicitant le bénéfice de l'allocation journalière prévue par la loi en faveur des soutiens indispensables de famille. Le Conseil, considérant que M. FICHEUX est marié et père d'un enfant, que sa famille n'a que son travail pour subvenir à ses besoins, émet un avis favorable. »
• 1914 … mois d'août...
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◦ À la suite de la défaite des forces alliées à la Bataille de Mons en Belgique, le 23 août 1914, la Grande Retraite ordonnée par Joffre, amènent la IVe Armée sur la Marne poursuivie de près par les Allemands qui appliquent avec confiance le plan Schieffen-Molke, le contournement des armées françaises par la Belgique, afin de prendre Paris.
◦ Le 31 août 1914, Eugène FICHEUX est incorporé, son nouveau dossier sanitaire l'ayant qualifié ''Bon pour le service armé''. Matricule au corps n°5980, il est affecté comme soldat 2e classe à la la 2e Compagnie (Cie)du Capitaine Rolland(*), 1er Bataillon d'Infanterie (Btn) du commandant Agel, 51e Régiment d'Infanterie (RI) du Colonel Leroux, 6e Brigade (Bde), 3e Division (Div) du Général Cordonnier, 2e Corps d'Armée (CA) du Général Gérard , IVe Armée du Général de Langle de Cary.
• 1914 … mois de septembre...
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◦ Le 2 septembre, Eugène FICHEUX rejoint son Régiment au moment où le 51e RI ayant quitté dès l'aube Senuc, participe avec la 3e Div à la protection du repli du 2e CA. Le 1er Btn du 51e RI, a la charge d'assurer la sécurité de l'Artillerie.
▪..........Le 51e RI doit empêcher à tout prix que l'ennemi ne s'infiltre au nord-ouest de Senuc, dans le bois de Négremont, la ferme la Folie et celle de la Besogne. Les troupes qui se trouvent là, se terrent à l'abri des coups de l'artillerie allemande. Elles savent que lorsque l'artillerie cessera le tir, ce qui peut être l'indice de l'approche de l'infanterie, elles doivent être prêtes à défendre le terrain pied à pied, en tendant des embuscades, en faisant un large emploi des mitrailleuses et en disposant dans les bois des pièges, des fils de fer, etc.
▪..........Eugène FICHEUX intègre le 1er Btn, alors qu'il se trouve entre le pont sur l'Aisne et la lisière ouest de Grandham.
▪..........Dans la soirée, le 1er et le 3e Btn se replient à minuit sur Autry, à la lisière nord duquel ils bivouaquent. Eugène FICHEUX bivouaque près de Lançon avec son Bataillon.
◦ Le 3 septembre, la retraite se poursuit sur Chaudefontaine, au nord de Sainte-Ménehould. Les hommes étant exténués par les marches forcées, les Compagnies sont autorisées à réquisitionner les voitures pour le transport des sacs.
◦ Le 4 septembre, Eugène FICHEUX quitte Chaudefontaine à 3h40 pour se rendre à Charmont.
▪...........À 7h55, le 51e RI s'installe en avant-garde fixe au sud de Dampierre-le-Château. Eugène FICHEUX se retrouve en première ligne avec le 1er Btn sur la cote 206.
▪............À 14h35, une canonnade ennemie balaye la route de Noirlieu, suivie d'une fusillade sur le front et vers le sud-ouest.
▪............Vers 16h, des cavaliers ennemis se présentent devant les avant-postes du 1er Btn qui les met en fuite à coups de fusils.
▪............Dans la nuit du 4 au 5 septembre, Eugène FICHEUX bivouaque à Épense avec son Bataillon.
◦ Le 5 septembre, la retraite continue vers le sud, le 51e RI assurant l'arrière-garde de la 3e Div. À 3h20 il part de Dommartin-sur-Yèvre pour parvenir à Heitz-le-Maurupt, Pargny sur Saulx, Étretry et Blesme où arrive Eugène FICHEUX à 6h30 pour y cantonner. La marche de ce jour a été très éprouvante pour les hommes de troupe.
◦ Le 6 septembre, Blesme est bombardé. À 9h des projectiles de gros calibre éclatent aux abords du cantonnement. Dès le lendemain, Eugène FICHEUX va se lancer dans la Bataille de la Marne. La IVe armée française commandée par le général Langle de Carry et la IVe Armée allemande commandée par Albert duc de Wurtemberg se font face sur le canal de la Marne au Rhin. Le 2e CA au sein de la IVe Armée française, parvient tant bien que mal à contenir l'ennemi sur le canal.
◦ Le 7 septembre, '' l'ordre est de se maintenir sur ses positions, coûte que coûte ; chacun doit être résolu à se faire tuer sur place plutôt que de reculer. On doit se tenir prêt à passer à l'offensive, dès que l'ordre sera donné ''.
▪.......... Le 1er Btn maintenu en réserve à Blesme est obligé d'évacuer tant le bombardement ennemi est violent. À 17h, Eugène FICHEUX part avec ses camarades du 1er Btn, rejoindre le 2e Btn le long du talus qui borde la voie ferrée à l'ouest du passage à niveau.
▪.......... Alors que pendant toute la journée, les unités résistent aux tentatives de l'infanterie ennemie de s'emparer de ses tranchées, le Colonel Leroux est blessé d'un éclat d'obus au genou. Il est remplacé par le Commandant Agel à la tête du Régiment. Le Capitaine Fehner prend provisoirement le commandement du 1er Btn. Il sera remplacé par le Capitaine Hayot. La journée se solde par 11 tués, 52 blessés et 1 disparu.
◦ Le 8 septembre, l'ennemi continue à bombarder le village et le talus de la voie ferrée.
▪..........La 4e Cie s'installe au nord du village de Dompremy qui est en flammes et où elle est très violemment attaquée. La 1ère section de mitrailleuses et la 1ère Cie sont envoyées en renfort et occupe la gare d'Haussignémont .
▪..........Vers 9h, la 4e Cie ayant perdu tous ses cadres et les ¾ de son effectif, se replie sur Haussignémont. Les Allemands occupent Dompremy, franchissent le ruisseau de Dompremy et se dirigent sur Favresse. Ils sont alors soumis à un feu violent des mitrailleuses qui avec l'Artillerie les empêche de déboucher.
▪..........Un Bataillon du 87e RI étant venu occuper Haussignémont, la 1ère Cie, la 1ère section de mitrailleuses et les survivants de la 4e Cie, rejoignent le reste du 1er Btn le long de la voie ferrée au nord de Blesme, où se trouve Eugène FICHEUX avec la 2e Cie.
▪..........Le 87e RI lance des contre-attaques sur Dompremy qui finissent par faire déloger les Allemands qui abandonnent alors le village.
▪..........C'est une dure journée pour le Régiment qui perd 32 tués, 69 blessés et 24 disparus.
◦ Le 9 septembre, l'ennemi devient de plus en plus mordant et essaye de s'emparer à toutes forces de la voie ferrée. Ils bombardent par intermittence le village de Blesme et les positions françaises qui sont autour..
▪............À 6h, le combat s'engage de nouveau avec des canonnades de part et d'autre.
▪...........À 8h, les 1er et 2e Btns occupent toujours le talus de la voie ferrée de Blesme face au nord-ouest, le 1er Btn étant positionné sur la gauche vers Haussignémont,
▪...........À 11h, des coups de fusils se font entendre sur la ligne avancée du front. La canonnade cesse. Quelques obus sont encore lancés sur Blesme, puis c'est le silence de la mousquèterie et de l'Artillerie.
▪..........À 14h30, reprise de la canonnade; un obus percutant s'abat sur la Section de Mitrailleuses du 1er Btn qui est mise totalement hors de combat.
▪..........À 17h30, les Allemands étendent le bombardement sur tout le front et font monter les pertes du Régiment de la journée avec 12 tués, 74 blessés et 2 disparus.
◦ Le 10 septembre à 4h30, la ligne de tranchée en avant du pont de Blesme est attaquée. Des fractions des 5e et 8e Cies qui couvrent le 2e Btn doivent se replier; certaines mêmes sont faites prisonnières mais elles parviendront dans l'après-midi à intervertir les rôles et rentrer avec des prisonniers.
▪..........À 5h30, alors que les Allemands se sont infiltrés en nombre pendant la nuit dans la ferme de Beaumont, ils déclenchent une attaque générale sur la ligne de résistance de la voie ferrée tenue par les 1er et 2e Btns. Les deux ponts de Blesme sont bombardés. Eugène FICHEUX et ses camarades tiennent bon et se cramponnent sur la voie ferrée malgré une fusillade très nourrie. Le ravitaillement parvient aux hommes sous une grêle de balles et de projectiles. L'ennemi s'approche à moins de 100m de la voie ferrée, mais il est arrêté par le feu des tirailleurs abrités derrière le talus. Après plusieurs tentatives infructueuses, les Allemands se replient vers leurs positions, laissant de nombreux morts et blessés sur le terrain.
▪..........À 9h30, le feu de l'ennemi est à peu près complètement éteint, l'artillerie ennemie tire encore quelques projectiles sur Blesme. Les défenseurs de la tranchée nord de la voie ferrée se sont écoulés sur les flancs.
▪..........Cependant dès 10h30, le bombardement et la fusillade redeviennent de plus en plus intenses. On sent que l'ennemi veut maintenant à tout prix, forcer la voie ferrée. Sur la gauche, la 4e Div occupe Favresse et le 87e RI occupe Haussignémont. Les assauts de l'ennemi sont repoussés.
▪..........À 16h, tout rentre dans le plus grand calme: l'ennemi est démoralisé et semble avoir disparu. Une demi-heure plus tard, un détachement de soixante prisonniers dont un officier, est amené par le 2e Btn et conduit sur l'État-Major de la 3e Div basée à Blesme.
▪...........Néanmoins, pour la nuit les plus grandes précautions sont prises pour éviter toute surprise. Eugène FICHEUX et les hommes des 1er et 2e Btns restent sur leur position pour la nuit.
▪...........La journée a été meurtrière avec 55 tués , 148 blessés et 49 disparus.
◦ Le 11 septembre, sous un calme complet pendant toute la nuit, les patrouilles envoyées en avant du front rendent compte que l'ennemi a abandonné ses positions et qu'il ne reste plus sur le terrain que des cadavres et un grand nombre de blessés. Le Général Cordonnier de la 3e Div, ordonne un repos de 24h; nonobstant, des détachements de sûreté sont envoyés à Étrepy, Biguicourt-sur-Saulx, Pargny et Sermaize. C'est le premier jour sans perte humaine.
▪..........À 14h45, un détachement composé des 2e et 3e Cies, est envoyé de Blesme à Bignicourt-sur-Saulx avec mission de participer à la prise de possession des passages de l'Ornain.
◦ Le 12 septembre, la poursuite de l'ennemi en retraite commence dès 4h30. Le 51e et le 87e RI marchent avec la colonne de gauche de la 3e Division. Le 1er et le 2e Btn quittent Blesme encadrant un groupe d'Artillerie pour se porter vers Possesse où ils font une grande halte à 16h.
▪..........Après le 12 septembre, la bataille de la Marne est remplacée par une guerre de mouvements qui se termine sur une position solidement défendue et choisie par les Allemands avec des arrière-gardes puissantes et fortement appuyées par de l'artillerie lourde. Eugène FICHEUX se retrouve ainsi en Argonne, où Français et Allemands vont s'enterrer et hérisser le terrain de barbelés.
◦ Le 13 septembre, départ de Possesse à 6h et arrivé à la sortie de Dancourt en début d'après-midi. La colonne se trouve sous le feu d'une batterie de 77 qui est mise hors de combat par le 17e Régiment d'Artillerie de Campagne. L'ennemi essaie de tenir tête, mais le 2e Btn réussit à s'emparer de Verrières, qu'il occupe à 17h sans coup férir. L'ennemi s'est retiré dans le fond de la forêt de l'Argonne et sur Moiremont.
▪...........À 18h, six cyclistes du 51e RI partis en reconnaissance, traversent Sainte-Ménehould et viennent rendre compte que l'ennemi a quitté la ville en y abandonnant ses ambulances et 200 blessés.
▪...........À 20h30, Eugène FICHEUX cantonne à Sainte-Ménehould.
◦ Le 14 septembre, le Régiment qui fait partie de la colonne du Général Carré, quitte Sainte-Ménehould à 6h pour se porter sur les Islettes, où il fait une grande halte de 3 heures en milieu de journée. Puis il s'engage dans la vallée de la Biesme en marche sur Vienne-le-Château, direction dans laquelle on entend le canon. Le soir il cantonne dans le secteur de Vienne-le-Château. L'ennemi paraît tenir solidement les bois de l'Argonne un petit peu plus au nord.
◦ Le 15 septembre, la 3e Div continue sa marche vers le nord. Dès la première heure, Eugène FICHEUX part avec le 1er Btn occuper la Chalade, le 2e Btn est la Harazée et le 3e Btn au Four de Paris.
▪...........À 14h 30, les Allemands attaquent sur la cote 176 occupée par la 5e Cie depuis la veille; ils sont repoussés. Le Général Cordonnier étant blessé, le Général Carré prend le commandement de la 3e Div, le Colonel Agel celui de la 6e Bde et le Commandant Meyzer celui du 51e RI.
▪...........À 18h, Eugène FICHEUX se dirige au nord de Saint-Thomas-en-Argonne avec son Bataillon, accompagné par la 6e et 8e Cie du 2e Btn. Leur mission consiste à organiser une position de repli entre les cotes 183 et 188 occupées par le 87e RI.
◦ Le 16 septembre, les 1er et 2e Btns se rendent à Vienne-le-Château. Le village est bombardé. Cinq hommes de la 5e Cie qui étaient à l'abri dans l'église, sont tués d'un obus percutant passé par une fenêtre de l'église. Le Colonel de Guitant prend le commandement de la Brigade, le Commandant Agel reprend celui du 51e RI.
◦ Le 17 septembre dès 5h, les tranchées sont bombardées par l'ennemi. À 8h30, Eugène FICHEUX se retrouve sur la cote 163, où la 2e et la 3e Cie relèvent la 6e et la 8e Cie. Le lendemain, Saint-Thomas-en-Argonne bombardé, est en flamme. Le lendemain, son beau-frère Henri Sénéchal est tué à Cormicy, au nord de Reims.
◦ Le 20 septembre, alors qu'une attaque allemande devant Servon est arrêté par l'Artillerie, le village de Saint-Thomas devient intenable sous les bombes.
◦ Le 21 septembre, le 1er et le 2e Btn coopèrent avec le 87e RI à une attaque sur Servon. Dès 11h, Eugène FICHEUX et ses camarades sont en position à la gauche du 87e RI, à 800m au nord de la cote 176, face à l'ouest.
▪............À 12h, ils se lancent à l'assaut de la cote 174, avec pour objectif la lisière est de Servon et la cote 140 à 2km nord-ouest de celui-ci.
▪...........À 17h, le 87e RI n'ayant pas pu progresser à droite, les deux bataillons du 51e RI atteignent le petit bois Rectangulaire au nord-ouest de la cote 176 et s'y retranchent. Eugène FICHEUX y passe la nuit. L'attaque aura coûté 4 tués, 34 blessés et 10 disparus.
◦ Le 22 septembre, la nuit est calme. L'attaque sur Servon par la cote 176 est reprise à midi par le 87e RI. Sans résultat. Les troupes restent sur leur position.
◦ Le 23 septembre, les positions françaises sont violemment bombardées, faisant 10 tués, 68 blessés et 11 disparus.
◦ Le 24 septembre; le 51e RI est relevé et vient cantonner à Vienne-le-Château. Le lendemain il est mis en réserve du 2e Corps d'Armée à Moiremont où il cantonne. Les attaques au Nord de Servon, et les contre-attaques allemandes, toutes repoussées, montrent l'impuissance des uns et des autres à rompre le front adverse. Avec des tonnes de ronces et de rouleaux de fil de fer barbelés prêts à l'emploi appelés ''éléments Brun'', chacun consolide ses tranchées, qui souvent ne sont séparées que de quelques dizaines mètres. Les Allemands commencent rapidement à utiliser des projectiles nouveaux comme les grenades à main et fusil. Les Minenwerfer, capables de projeter des mines de 76, 170 ou 250 mm, provoquent des dégâts importants dans les tranchées françaises. Le Flammenwerfer ou lance-flamme, est utilisé pour la première fois sur les troupes françaises en Argonne: d'une portée de 18 mètres, il a un impact énorme sur le moral des soldats, qui sont poussés irrépressiblement à se replier dès qu'une attaque avec flammenwerfer est annoncée.
◦ Du 26 au 30 septembre, Eugène FICHEUX est occupé à construire des tranchées sur la cote 174, au nord de Moiremont, sur la ligne s'appuyant à l'est à la route de Florent et à l'ouest à la route de Vienne-le-Château. Il quitte le cantonnement le matin et n'y rentre que le soir. L'automne annonce un hiver pluvieux, d'où le surnom ''d'homme de la boue'' pour désigner le soldat de Champagne pendant cet hiver 14-15.
• 1914 … mois d'octobre...
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◦ Le 2e CA a mis toutes ses troupes sur la rive droite de l'Aisne jusqu'à la route Les Islettes –> La Chalade. Son commandant, le général Gérard, a pour objectif de reprendre le Four de Paris. Les contre-attaques allemandes mettent à mal le 2e CA que doit renforcer le général de Langle de Cary.
◦ Le 1er octobre, Eugène FICHEUX est avec son bataillon dans les tranchées sur la cote 190 vers Rondchamp, puis le lendemain il se déplace vers celles qui sont en avant de la Placardelle.
◦ Du 3 au 5 octobre, le 51e RI se rassemble au Rondchamp et dans les tranchées avoisinantes. Les bataillons alternent pour la garde et l'aménagement des tranchées.
◦ Le 6 octobre à 18h, le Régiment quitte ses cantonnements pour aller relever dans le Bois de la Gruerie, le 91e RI de la 4e Div. Le 1er Btn Hayot est placé à droite du secteur, sa gauche étant appuyée à la cote 176, son front s'étendant au nord et à l'est de la cote 176. Le Régiment reçoit un renfort de 600 hommes. Pendant les deux jours suivants les hommes aménagent des tranchées et construisent des boyaux de communication. Une tentative d'attaque allemande sur les tranchées de la cote 176 est repoussée, alors que Vienne-le-Château est violemment bombardé par des obus de gros calibre.
◦ Du 9 au 20 octobre, l'organisation du secteur est poursuivie. Eugène FICHEUX s'entraine avec les premières grenades que vient de recevoir le Régiment.
◦ Le 21 octobre, après une matinée relativement calme, les tranchées du 1er Btn sont prises comme objectif par l'artillerie allemande.
▪........... les Allemands commencent vers 11h un bombardement extrêmement violent des tranchées situées à la droite du secteur du 51e RI occupées par la 4e Cie. En moins d'une heure, toutes les tranchées sont nivelées par des obus de gros calibre.
▪...........À 15h, une brèche est ouverte dans les tranchées de la 4e Cie, non loin de celle où se trouve Eugène FICHEUX avec la 2e Cie. Les Allemands attaquent à la baïonnette et finissent par s'emparer de ces tranchées de première ligne dont la garnison a été mise hors de combat. Ils progressent vers les tranchées de soutien, mais sont arrêtés par une vive contre-attaque menée par un peloton de la 8e Cie qui était en réserve au Pavillon, alerté et accouru en toute hâte. Le Capitaine Bouchard de la 4e Cie est blessé mortellement.
▪...........Une partie de la tranchée occupée par l'ennemi est reprise de vive force pendant que sur la gauche, une des sections de contre-attaque ne peut progresser à moins de 100 m de la tranchée à reconquérir. Arrêtée par un feu meurtrier, cette section entreprend une tranchée qui sera continuée toute la nuit. Devant l’impossibilité de faire régler sous bois le tir de l'Artillerie, une nouvelle attaque qui devait être menée par la 8e Cie, renforcée d'une compagnie du 3e Btn est ajournée. Les pertes sont élevées, 18 tués, 71 blessés et 19 disparus.
◦ Le 24 octobre, le 1er Btn est relevé par le 128e RI et part cantonner aux Naviaux et aux Moulinets. Eugène FICHEUX peut s'y reposer jusqu'au 28 octobre.Il participe à la création des abris en arrière du 2e Btn au sud de Vienne-le-Château.
◦ Le 31 octobre, après avoir passé la journée à Vienne-le-Château, le 51e RI remonte en secteur; là, Eugène FICHEUX retrouve un front plutôt calme.
• 1914 … mois de novembre...
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◦ le 1er novembre, alors que l'ennemi manifeste une grande activité en face du saillant de la Caponnière où se trouve la 4e Cie, le 1er Btn est en position à la droite du secteur, avec à sa gauche le 2e Btn.
◦ Le 2 novembre, des tranchées ennemies fraichement creusées arrivent jusqu'à environ 50 m des tranchées françaises. Les Allemands travaillent jour et nuit et semblent vouloir préparer des mines. La 6e Cie entreprend des travaux de sape en vue d'établir également des fourneaux. La position du 1er Btn est menacée par un bombardement, prélude à une attaque ennemie. Heureusement l'attaque allemande qui suit, est arrêtée par l'explosion d'une mine et un tir de barrage.
◦ La tranchée occupée par Eugène FICHEUX essuie une fusillade ennemie le soir du 5 novembre. Jusqu'au 6 novembre, les unités poursuivent les sapes offensives et préparent des fourneaux de mines . Chaque jour, les tranchées sont perdues puis reprises à la baïonnette et à la grenade.
◦ Le 7 novembre, Eugène FICHEUX est au cantonnement de La Noue avec la 2e Cie. L'ennemi se rend maître de la cote 176, ce qui pousse le Général de Langle de Cary à demander au Général Gérard de renforcer ses tranchées de première et deuxième ligne, afin d'éviter la rupture du front du 2e CA dans le Bois de la Gruerie et au ravin du Mortier. Le Général Cordonnier donne alors l'ordre au 2e Btn d'aller renforcer le 128e RI qui a perdu des éléments de tranchée à la cote 176. Le 51e RI est relevé par le 128e RI, Eugène FICHEUX va cantonner dans les abris entre les cotes 170 et 174.
◦ Le 8 novembre à 13h, le 2e Btn quitte Vienne-le Château pour aller au Pavillon. De là, il se lance à l'attaque de la cote 176 par la route de Binarville. Mais les mitrailleuses allemandes qui balayent la route de Binarville sur 100m, font échouer cet assaut. Le 1er Btn alerté de l'échec à15h30, part aussitôt et se porte dans le ravin de la cote 170 où Eugène FICHEUX va y passer la nuit. Le lendemain il est dans les abris de Vienne-le-Château.
◦ Le 10 novembre, l'attaque de la cote 176 conduite par le Lieutenant-Colonel Agel, va être exécutée par les 1er et 3e Btns positionnés à proximité du pare-balles dans le Bois de la Gruerie.
▪..........À 9h25, après une préparation de l'Artillerie, Eugène FiCHEUX se prépare à l'assaut de la cote 176, avec les 1er et 3e Btns (moins la 11e Cie) appuyés par les feux des 5e et 8e Cies du 2e Btn et des autres troupes du secteur. Au signal de l'officier, Eugène FICHEUX ajuste ''Rosalie'', la baïonnette, au bout de son fusil : les hommes sont prêts pour l'assaut.
▪...........À 9h30 le coût de sifflet retentit et l'attaque est lancée.
▪...........À 10h, le feu violent de l'ennemi bloque l'attaque. Les premiers éléments réussissent à atteindre les fils de fer, mais le Lieutenant-Colonel Agel, trop exposé, est tué.
▪...........À 11h30, la Division donne l'ordre du repli dans les tranchées du 128e RI. Le repli se termine vers 15h.
▪...........À 18h30, le 1er Btn va cantonner au Rondchamp. Dure journée, l'attaque a coûté 39 tués dont le commandant du Régiment (**), 170 blessés et 33 disparus.
◦ Le 11 novembre à 13h, Eugène FICHEUX quitte le Rondchamp pour aller à la Noue, où il y reste jusqu'au 14 novembre. Le régiment reçoit un renfort de 2 officiers et 400 hommes.
◦ Du 15 au 17 novembre, la 2e Cie est en soutien d'Artillerie à Vienne-la-Ville.
◦ Le 18 novembre en fin de journée, Eugène FICHEUX stationne au Rondchamp avec les 2e, 3e et 4e Cies. Le lendemain il part sur le front, où le 1er et le 2e Btn relèvent le 128e RI.
◦ Du 20 au 23 novembre, les unités du Régiment s'étendent de la Caponnière à l'est jusqu'à la Route de Binarville à l'ouest. Les hommes construisent des abris et des boyaux de communication. Les sapes ennemies menacent le secteur où se trouve Eugène FICHEUX. L'ennemi à force de bombes et de mines, parvient à faire sauter le masque de terre qui sépare les boyaux des tranchées. Il essaye de s'infiltrer en vain, repoussé à la baïonnette.
◦ Le 24 novembre, le 51e RI est relevé par le 128e RI. Eugène FICHEUX va cantonner au Rondchamp avec le 1er Btn. Le Régiment reçoit un nouveau renfort de 300 hommes. Le lendemain, le Lieutenant-Colonel Brion venant du 18e BCP ( Bataillon de Chasseurs à Pied) prend le commandement du 51e RI.
◦ Le 27 novembre, le Président Poincaré visite les cantonnements du 2e CA. Le 1er Btn, se porte en réserve au Pavillon.
◦ Le 28 novembre, le 51e RI prend la relève du 128e RI. Les attaques allemandes tout le long de ce mois d'automne auront été meurtrières. Les pertes sont lourdes: 12 officiers tués dont le colonel Agel, Commandant du 51e RI, 25 officiers blessés, et parmi les soldats, 317 tués, 1570 blessés et 577 disparus.
• 1914 … mois de décembre ...
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◦ Le 1er décembre, Eugène FICHEUX est dans sa tranchée, quand les Allemands attaquent à la mine.
▪...........À 10h, les Allemands attaquent la ''Caponnière'' au niveau de la 3e Cie. Ils lancent un grand nombre de bombes et font exploser douze fourneaux de mine. L'explosion bouleverse les tranchées dont soixante mètres sont complètement détruits. Les Allemands de la 3e Cie du 120e Wurtembergeois se précipitent aussitôt et occupent les tranchées françaises et s'y organisent. Beaucoup de soldats français sont tués ou faits prisonniers. Les autres se sont réfugiés dans une tranchée transversale, protégés par un barrage de l'artillerie française.
•...........Dans l'après-midi, des unités du 87e RI arrivent à la Caponnière pour coopérer à une contre-attaque; mais celle-ci ne réussit pas à déloger l'ennemi.
◦ Le 2 décembre dès 7h30, les Allemands reprennent l'attaque sur les tranchées occupées par le 87e RI faisant reculer sa 4e Cie. Les contre-attaques françaises à la baïonnette ne donnent rien.
▪...........À 14h 30, en pleine relève du 51e RI par le 128e RI, le 1er Btn est attaqué en vain dans sa tranchée. C'est probablement pendant cette attaque qu'Eugène FICHEUX reçoit une première blessure, un coup de feu au cuir chevelu.
◦ Jusqu'à le fin du mois de décembre 1914, les 51e RI va alterner les relèves avec le 128e RI et le 87e RI, dans les tranchées de la Fontaine-aux-Charmes où les attaques et contre-attaques se succèdent, laissant sur le terrain ses tués, blessés et disparus.
• 1915 … mois de janvier …
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◦ Les premiers jours de l'année sont plutôt calmes. Le 1er Btn reprend sa position dans le secteur de la Caponnière, avec Eugène FICHEUX probablement remis de sa blessure.
◦ Le 4 janvier, la 2e Cie fait un prisonnier du 13e Pionnier allemand dans un boyau devant son secteur. Dans la soirée, Eugène FICHEUX participe à une attaque avec des pétards qui permet de s'emparer d'une trentaine de mètres de tranchées qui sont aussitôt organisées.
◦ Le 5 janvier, l'ordre des opérations pour la journée comporte une attaque de la tranchée allemande perdue le 31 décembre. Mais les Allemands prenant les devants, lancent une attaque sur tout le front.
▪........... Le 1er Btn Hayot, où se trouve Eugène FICHEUX, est surpris par la violence de l'attaque, et lâche pied. Une mitrailleuse tombe aux mains de l'ennemi qui occupe alors la 3e ligne française sur un front de 200m. Les Allemands essayent d'atteindre le PC du Colonel, mais ils sont arrêtés par le feu d'un peloton de sapeur du Génie qui était là pour construire une position de repli. La 2e Brigade Coloniale qui était en réserve au Cimetière, lance une contre-attaque qui parvient à repousser l'ennemi, sacrifiant 240 hommes. Sur la droite le 2e Btn Zeil est vivement attaqué, mais conserve ses positions. À quatre reprises les Allemands essayent en vain de rompre le front du 2e Btn, obligeant les hommes de ce bataillon à monter sur le parapet pour repousser les assaillants.
▪...........Le 1er Btn lance alors une contre-attaque pour reprendre à l'ennemi les tranchées perdues, mais il échoue. Seule la gauche du 1er Btn a pu conserver ses tranchées. Dans la nuit, le Génie établit une tranchée de raccord pour relier ces tranchées à celles du 2e Btn situé à droite. Cette tranchée devient de fait la première ligne française. Le Régiment compte 30 tués, 50 blessés et 93 disparus.
◦ Le 6 janvier, la journée est plus calme que la veille. Mais les tranchées sont envahies par l'eau et la boue, les hommes y sont jusqu'au dessus des jambes, certains y succombent de froid. Une fraction de la 2e Cie qui occupait encore une partie de la tranchée de 1ère ligne, se replie sur l'ordre du Général de Brigade. Pendant la nuit le 1er Btn est relevé par le 3e Btn.
◦ Le 8 janvier, le 1er Btn mis en repos, ré-organise ses unités; Eugène FICHEUX part à la ferme Venise. Les jours suivant sont calmes, en dehors des fusillades habituelles, et des blessés quotidiens.
◦ Le 11 janvier, le Régiment doit quitter incessamment le secteur de l'Argonne. Le 1er Btn resté en réserve du Corps d'Armée à la ferme Venise, est rappelé dans le secteur de la Fontaine-aux-Charmes à la disposition de la Brigade Coloniale.
◦ Le 14 janvier, le Régiment a quitté le secteur de Vienne-le-Château et se rend à Laheycourt et Auzécourt où cantonne Eugène FICHEUX. Là, les hommes redécouvrent autre chose que ''la boue, la souffrance et la mort''. Les bataillons en profitent pour se recompléter en hommes et en matériel.
◦ Jusqu'au 7 février, le régiment reçoit un total de renfort de 4 officiers et 935 hommes de troupe.
• 1915 … mois de février …
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◦ le 8 février, le 51e RI change de cantonnement: Eugène FICHEUX va cantonner à Herpont. Jusqu'au 19 février ''il s'entraine pour de nouveaux combats'', avant d'aller se lancer pour essayer ''de crever le front ennemi''.
◦ Le 19 février, le 51e RI part cantonner à Saint-Mard-sur-Auve, La Chapelle, Dampierre-le-Château et Rapsécourt. Le lendemain il est dans les abris entre Somme-Tourbe et Somme-Suippe.
◦ Le 21 février, les Allemands ont reçu des troupes fraîches de la Garde Prussienne et les combats redoublent de violence. Dans la nuit du 20 au 21 février, le Régiment reçoit l'ordre de quitter ses abris pour aller remplacer le 84e RI dans les tranchées au nord-est du Mesnil-les-¬Hurlus. Eugène FICHEUX part à 12h, arrive à Laval-sur-Tourbe à 16h où il fait une halte de deux heures et parvient à destination pendant la nuit.
◦ Dans la nuit du 21 au 22 février, les 2e et 3e Btns montent dans les tranchées au Bois de la Truie. Eugène FICHEUX reste aux abris du Bois Onze où le 1er Btn est à la disposition du Général de Brigade. L'objectif fixé pour le 51e RI est l'enlèvement de la cote 196, à quelques 800m du Bois de la Truie.
▪...........À 10h, le Régiment reçoit l'ordre d'attaquer les tranchées allemandes de la cote 196. Il faut au préalable prendre le Bois Jaune Brûlé où l'ennemi occupe une première ligne de tranchée à la lisière, à une distance de 600 m du point de départ de l'attaque.
▪...........À 15h, l'attaque menée par le 2e et le 3e Btn est déclenchée. Dès que le 3e Btn se lance hors de ses tranchées, le 1er Btn se serre sur le Calvaire, suit le 3e Btn et prend sa place dans les tranchées que ce dernier vient de quitter après l'assaut. Malgré la résistance acharnée de l'ennemi et les contre-attaques, une centaine de mètres de tranchées sont conquises et solidement organisées jusqu'au Bois Allongé.
◦ Le 23 février 1915, tout le 2e CA se lance dans la bataille. Les combats reprennent avec une intensité extrême et les troupes françaises parviennent à grignoter du terrain et repousser les Allemands au nord du Mesnil-les-Hurlus. Le 3e Btn Girardon réussit à prendre pied dans le bois Rabougri. Eugène FICHEUX est en réserve dans les tranchées du Bois Bistre depuis la veille.
◦ Le 24 février pendant la nuit du 23 au 24, sous la protection de l'artillerie, le 51e RI creuse une tranchée pour relier sa droite avec la tranchée du bois Rabougri. Il se rapproche ainsi de 150 mètres de la ligne ennemie, ce qui devrait faciliter les opérations ultérieures. Appuyé par les forces d'artillerie, le 51e RI attaque le bois Allongé. Il va devoir ensuite conquérir le Bois Jaune Brûlé, puissamment organisé par l'ennemi en ''différentes lignes de défense, avec des flanquements casematés pour mitrailleuses et canons-révolvers''.
▪........... À 19h, Eugène FICHEUX quitte le Bois de la Truie avec la 2e Cie, pour aller dans la tranchée qui était occupée par la 11e Cie. Le Génie construit des tranchées parallèle à la première ligne, et un boyau de communication entre la tranchée de première ligne du Régiment et le Bois Rabougri.
◦ Le 25 février, le 51e RI organise le terrain conquis la veille et poursuit sa progression dans son attaque sur le bois Allongé, mais les attaques ne progressent pas comme prévues, car elles sont souvent brisées par les barrages de l'artillerie lourde et le tir des mitrailleuses allemandes. L'infanterie ennemie dispose d'abris à l'épreuve des obus français, ce qui fait échouer la plupart des attaques françaises.
◦ Le 3e Btn est relevé par des unités du 1er Btn qui prennent position jusqu'au Bois Bistre. C'est au cours de cette journée qu'Eugène FICHEUX est grièvement blessé par un éclat d'obus à l'avant bras et à la cuisse gauche. Il est emmené à l'Hôpital Temporaire N°36 à Montargis (Loiret).
◦ Le lundi 15 mars 1915, Eugène FICHEUX décède à 23h, par suite de ses blessures à l'Hôpital Temporaire N°36 à Montargis -n°88 rue Dorée.
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• L'acte de décès est dressé par Roch, Léon Thierry Falour, Maire de Montargis, sur la déclaration de Marie Anicet Vinot, officier d'administration de l'Hôpital de Montargis (Loiret) et Armand Thiébaud, 34 ans, infirmier.
• Avec la mention « Mort pour la France », il est inhumé à Montargis, carré militaire, carré militaire 29, rang 8, tombe14.
• Acte de décès n°5 transcrit au Mesnil-Théribus le 3 avril 1915.
• Sa fille Lucienne Yvonne FICHEUX, ''sera cooptée par la Nation en vertu d'un jugement rendu par le Tribunal Cvil de Beauvais le 13 mars 1919''.
• nota (*) : l'acte de décès précise qu'Eugène FICHEUX appartenait à la 2e Compagnie d'Infanterie et de fait au 1er Btn.
• Nota (**) . la Commandant Agel donnera son nom à la Caserne Agel, située sur le plateau St Jean à Beauvais. Cette caserne est remplacée aujourd'hui par une zone résidentielle. Seul subsiste un pan de mur du bâtiment avec une plaque en souvenir du Lieutenant-Colonel Agel.
fin